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Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !

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Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  Empty Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !

Message  Ramboché Jeu 30 Juil - 20:59

Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !


Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  Screen-Shot-2015-06-24-at-11.25.39


Rendant compte de son entrevue avec Joseph Kabila, le numéro 1 de Human Right Watch a dit à Rfi que Chef de l’Etat congolais lui a révélé ne s’être pas prononcé publiquement sur l’article 220 de la constitution et n’avoir pas encore pris position.
Au fait, Joseph Kabila reste égala lui-même. Il a clairement fart savoir que l’urgence pour lui n’était pas de se déporter en 2016 en vue de spéculer sur la question du mandat présidentiel. Le plus urgent pour le Chef de l’Etat congolais était de poursuivre sans désemparer la tâche exaltante de la modernisation et de [‘émergence du Congo.
C’est dans ce même sens qu’il faut comprendre la réponse du numéro 1 congolais au patron de Human Right Watch.
Et comme pour se faire bien comprendre, le Chef de l’Etat multiplie ces derniers temps des déplacements liés à l’action de modernisation et d’émergence de la Rdc.



En moins d’un mois, soit de fin juin 2015 à ce jour, Joseph Kabila a tour à tour inauguré l’aérogare modulaire de N’Djili, l’hôtel du Gouvernement à la place Royale, la nouvelle tour de contrôle à la Luano, la construction d’une autoroute Lubumbashi-Kasumbalesa et le pont Lualaba réhabilité sur la route de Kolwezi.
Agitation
On a vu aussi le Chef de l’Etat présider la cérémonie de livraison de 10 locomotives neuves à la Sncc, le début en somme du processus de relance de la Sncc.
Lancé à partir de Kinshasa, puis relayé à Lubumbashi au Katanga, le message de Joseph Kabila est très clair. A savoir que la République ne peut s’arrêter de fonctionner à cause d’une certaine contrainte calendaire constitutionnelle.
Joseph Kabila a fait le pari de servir le pays jusqu’à la dernière seconde de son mandat en cours.
Ce dernier court encore et il reste beaucoup de défis à relever. Il n’en nullement question pour le Raïs de se laisser distraire par un débat typiquement politicien. Débat qu’a tenté de relayer à sa manière le directeur exécutif de Human Right Watch devant le Président Kabila.
Kabila démontre à qui en doute encore que le développement et l’émergence du Congo ne peuvent jamais être enfermés dans une contrainte temporelle ou astreints à un quelconque délai. C’est là un grand avertissement.
Par LePalmares

Ramboché
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Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  Empty Re: Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !

Message  Ramboché Jeu 30 Juil - 21:01

Il ne se laisse pas perturber par les ceux qui ajoutent de l huile a la soupe mais fait son travail et il le fera jusqu’à la fin de son mandat .

Ramboché
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Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  Empty Re: Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !

Message  mapata Jeu 30 Juil - 21:59

Vous êtes un rigolo monsieur Rambo pendant tout ce temps votre Kabila ne faisait rien et a une année de la fin de son mandat, il commence a faire de choses qu'il n a pas pu faire pendant plus de dix ans et d ou sort cet argent ?
Il rendrait un bon service a la nation si il utilisait cet argent pour couvrir les frais des élections, personne n est dupe on le laissera plus nous rouler dans la farine il perd son temps il partira

mapata
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Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  Empty Le compte à rebours a commencé M. Kabila

Message  Jules andré Jeu 30 Juil - 22:05

Le compte à rebours a commencé M. Kabila

Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  4575560_7_a111_un-policier-congolais-pendant-les_76cc660701ef6c7a361b691b79047092
Comme l’adage le dit : « Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour se lève ». L’on se rappellera que c’est aux termes de la deuxième convention de Pékin de 1898 que la Chine a cédé à l’Empire britannique les Nouveaux Territoires de Hong Kong pour une durée de 99 ans. L’Histoire nous enseigne que c’est le colonel et diplomate anglais Sir Claude Maxwell MacDonald, un architecte clé de cet extraordinaire contrat de bail, qui en avait choisi la durée. Aux yeux de cette grande figure de la diplomatie anglaise de l’époque, la longue période de 99 ans paraissait infinie. Pourtant, le 1er juillet 1997, ce contrat de bail historique est bel et bien arrivé à terme, et la souveraineté de la Chine sur Hong Kong a été rétablie. Dans le cas du pouvoir présidentiel en République démocratique du Congo, le contrat de service pour le magistrat suprême est d’une durée maximum de dix années consécutives, soit un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Tel est le prescrit de la Constitution, la loi fondamentale de la République, en ses articles 77 et 220.

La loi peut être dure mais c’est la loi

La loi peut être dure, mais c’est la loi. S’assurer qu’elle est impersonnelle et opposable à tous est essentiel dans un Etat de droit ou pour une nation, comme la République démocratique du Congo, qui aspire et peine à le devenir. Le président Joseph Kabila a été élu le 28 novembre 2011 pour un second mandat de cinq ans et a prêté le serment constitutionnel le 20 décembre de la même année. Il doit en conséquence se délester de sa qualité de magistrat suprême le 19 décembre 2016.
Réussir une succession pacifique du président sortant doit être une priorité nationale en RDC. Le succès du vote rétablirait la légitimité du chef de l’Etat dangereusement écorchée depuis la réélection contestée du président Joseph Kabila en novembre 2011. Priorité nationale, une présidentielle réussie en 2016 l’est aussi parce que la stabilité à long terme du pays en dépend. La préparation de ce scrutin doit dès lors être la principale priorité de l’action gouvernementale des prochains vingt mois.
Dans cette perspective, il convient de publier rapidement le calendrier électoral global et de finaliser le budget nécessaire à la tenue des scrutins. En plus de la loi électorale adoptée le dimanche 25 janvier 2015 par les deux chambres du parlement, la préparation de ce vote sera notamment régentée par l’article 73 de la loi fondamentale congolaise. Celle-ci stipule que « le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante quatre-vingt-dix jours avant l’expiration du mandat du président en exercice. » En vertu de cette disposition de la Constitution et des autres lois pertinentes de la République, la prochaine élection présidentielle, sans la participation du président Joseph Kabila, doit avoir lieu en septembre 2016.
Lire aussi : Kinshasa s’enflamme pour réclamer le départ de Joseph Kabila
Exigence constitutionnelle plus qu’évidente, la tenue en 2016 d’une élection présidentielle excluant le président Kabila a curieusement fait l’objet d’interminables conciliabules, de spéculations et d’un flou artistique savamment entretenus par la majorité au pouvoir pendant les deux dernières années. Si, au plan juridique, la confusion a pu être levée sous la pression de la rue et au prix de nombreuses vies humaines, l’opinion demeure sceptique quant à la volonté politique du gouvernement de mener à bien cette opération.
En témoignent les tergiversations de l’exécutif sur la publication du calendrier électoral global qui doit préciser les dates des élections locales et provinciales, législatives nationales, et présidentielles qui doivent toutes avoir lieu avant la fin 2016. Les hésitations – manœuvres dilatoires ? – du gouvernement sont d’autant plus préoccupantes qu’elles repoussent, en la compliquant, la préparation de l’indispensable implication financière et technique de la communauté internationale.

Une gestion indépendante sous mandat international

Qu’adviendrait-il si les élections n’étaient pas organisées dans les délais ? Le mandat du président de la République deviendrait caduc fin 2016, et le chef de l’Etat accéderait au statut précaire et inconfortable de président de fait, à l’instar de Mobutu pendant les années 1990. Joseph Kabila perdrait ainsi le peu de sa légitimité obtenu des élections chaotiques de 2011. Le cas échéant, l’initiative sur la conduite de l’agenda politique national ne pourrait que très difficilement continuer de lui revenir. S’ouvrirait alors une douloureuse période de flottement à hauts risques.
Pour en limiter la durée, il serait souhaitable que la gestion suprême de l’Etat, pendant une période transitoire, soit confiée à une personnalité nationale ou internationale intègre et neutre. Si le choix doit se porter sur un acteur extérieur, le joker serait une sorte de Bernard Kouchner du Kosovo du début des années 2000. L’on se souviendra que le 15 juillet 1999, conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan avait nommé M. Kouchner en qualité de deuxième représentant spécial des Nations unies et chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK). Pendant dix-huit mois, l’ancien fondateur de Médecins sans frontières a dirigé les efforts de l’ONU visant à créer une nouvelle administration civile et le système politique qui devaient remplacer ceux, paralysés, de la Serbie.
Notre pays et ses partenaires au développement seraient bien avisés d’amorcer la réflexion sur cette cruciale question. Dans tous les cas de figure, les autorités congolaises devraient davantage privilégier dans les difficiles mois à venir l’intérêt supérieur de la nation et s’attacher à étancher pacifiquement la profonde soif de changement de la population. Seront-elles, pour une fois, à la hauteur des attentes ? La question reste sur toutes les lèvres.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/02/12/le-compte-a-rebours-a-commence-m-kabila_4575561_3212.html#e8dD5OVXWKLErFyx.99
Jules andré
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Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  Empty Joseph Kabila pour toujours? Les dangers d'une présidence prolongée en RD Congo

Message  kunta Sam 1 Aoû - 21:45

Joseph Kabila pour toujours? Les dangers d'une présidence prolongée en RD Congo


KINSHASA (République démocratique du Congo) — Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo, se trouve face à un choix historique: Quitter le pouvoir lorsque le second des deux mandats que lui autorise la constitution prendra fin en décembre 2016, ou succomber à l'illusion d'être indispensable, un mythe qui est assez répandu dans certaines parties de l'Afrique, et essayer de se maintenir au pouvoir.
Cette question fait l'objet d'un débat intense en RD Congo. Quand nous avons rencontré Joseph Kabila la semaine dernière à Kinshasa, il a souligné — à juste titre — qu'il n'avait pas encore annoncé publiquement quelle serait sa position sur ce qu’il fera en 2016. « Attendons de voir ce qui va se passer », a-t-il conseillé. Mais il n'a pas fait grand-chose pour dissiper les nombreuses suppositions selon lesquelles il serait réticent à quitter le pouvoir.
Si Joseph Kabila choisit de se conformer à la constitution, il sera le premier président congolais à abandonner le pouvoir volontairement pour faire place à un autre président élu — ce qui pourrait faire de lui le « père de la démocratie » en RD Congo. Cela constituerait un progrès considérable pour une nation qui a été soumise au régime colonial brutal du roi Léopold II de Belgique, à des décennies de dictature post-coloniale sous la férule de Mobutu Sésé Séko, et puis à des années de guerres meurtrières dans lesquelles une myriade de groupes rebelles et les armées de neuf pays africains se sont combattues sur le sol congolais.
Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 à l'âge de 29 ans, à la suite de l'assassinat de son père, Laurent Désiré Kabila. Il peut se targuer de certaines réussites. Sous sa présidence, la RD Congo est parvenue à sortir des années sombres de la guerre et il a dirigé un gouvernement de transition qui, en 2006, a organisé les premières élections démocratiques du pays en plus de 40 ans, élections qu'il a gagnées. Avec des degrés variables de succès, il s'est efforcé de stabiliser la partie orientale du pays, où ont longtemps sévi des groupes armés qui continuent encore aujourd'hui à tuer, à violer et à piller, et il a cherché à obtenir la fin du règne de l'impunité qui favorise ces atrocités. Son gouvernement a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les crimes commis en RD Congo et a livré davantage de suspects à cette Cour que n'importe quel autre gouvernement dans le monde.
Sa politique de « tolérance zéro » vis-à-vis des violences sexuelles commises par les forces de sécurité — annoncée deux jours après que nous l'avions encouragé à prendre cette position lors d'une rencontre en 2009 à Goma, une ville de l'est de la RD Congo — a conduit à une série de poursuites judiciaires devant les tribunaux nationaux et à une réduction notable du nombre de dénonciations pour viols commis par les militaires gouvernementaux. Et, fin 2013, il a réussi à débarrasser l'est de la RD Congo du dernier d'une série de groupes rebelles armés auteurs d'exactions et parrainés par le Rwanda qui ont sévi dans la région pendant 15 ans.

Troisième mandat : Kabila répond à sa manière !  2015-7-drc-africa-kabila

Déplier

Joseph Kabila Kabange, President of the Democratic Republic of the Congo, addresses the 69th United Nations General Assembly at the U.N. headquarters in New York on September 25, 2014. 
© 2014 Reuters
Et pourtant si Joseph Kabila choisit de tenter de se maintenir au pouvoir, sa réputation s'en trouvera ternie, non seulement du fait qu'il n'aura pas respecté la limite non amendable de deux mandats imposée par la constitution, mais aussi parce qu’il déclenchera probablement une réaction en chaîne violente et émaillée d’abus. Pour entrevoir comment une prolongation controversée du mandat présidentiel pourrait déclencher une spirale de protestations et de répressions violentes en RD Congo, il suffit de regarder du côté du Burundi voisin, où l'insistance du président Pierre Nkurunziza à solliciter un troisième mandat, contestable d'un point de vue constitutionnel, a abouti à une répression meurtrière de manifestations de masse.
En janvier, quand le gouvernement de Joseph Kabila a tenté de modifier la loi électorale afin de lui permettre de prolonger sa présidence, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des principales villes de la RD Congo en signe de protestation. Les forces de sécurité du gouvernement ont répliqué par la violence et la répression, tuant au moins 38 manifestants à Kinshasa et cinq à Goma, et emprisonnant — et parfois passant à tabac et torturant — des personnalités politiques et des activistes considérés comme opposés à l'idée d'une prolongation de son mandat présidentiel.
Pourquoi Joseph Kabila voudrait-il rester en fonctions au-delà de l'expiration de son mandat? En dehors des avantages qu'apporte le pouvoir, beaucoup de personnes présument qu'il craint pour sa vie et pour sa famille. Par exemple, lors de notre entretien, il a évoqué le spectre du premier dirigeant démocratiquement élu du Congo, Patrice Lumumba, qui a été exécuté à la suite d'un coup d'État apparemment soutenu par l'Occident. « Ai-je réussi? Je ne sais pas. C'est Lumumba qui est le véritable père de la démocratie, et il a été assassiné. »
En outre, selon des sources proches des milieux politiques et des journalistes d'investigation, la famille Kabila a amassé une fortune considérable, ce qui pourrait les rendre vulnérables à de futures enquêtes. De plus, en 2016, Joseph Kabila n'aura que 45 ans; ses proches affirment qu'il ne souhaite pas quitter la RD Congo mais jusqu'ici, il n'y a eu dans le pays aucun précédent d'un ancien chef de l'État jouant le rôle d'un vieux sage de la politique comme ont pu le faire Nelson Mandela en Afrique du Sud ou Olusegun Obasanjo au Nigeria.
Mais Joseph Kabila ne dispose pas d'une très grande marge de manœuvre. Un large consensus s'est formé dans le pays pour considérer qu'un troisième mandat présidentiel officiel est constitutionnellement impossible, si bien qu'aujourd'hui, les Congolais parlent plutôt de la possibilité d'un « glissement » — c'est-à-dire du recours à un prétexte quelconque pour permettre de faire « glisser » l’échéance de son second mandat. Ce prétexte pourrait être l'intensification du conflit armé dans l'est du pays, qui rendrait difficile l'organisation d'élections réellement nationales. Cela pourrait être l'impréparation, apparemment délibérée, des élections: seule une petite partie du budget destiné à ces scrutins a été financée et aucune mesure n'a encore été prise pour inscrire sur les listes électorales plus de 5 millions de jeunes désormais en âge de voter depuis la dernière élection nationale en 2011. Ou cela pourrait être l'insistance du gouvernement à mettre en œuvre un plan compliqué consistant à subdiviser les 11 provinces du pays pour en obtenir 26 et à tenir des élections locales et provinciales avant les élections nationales — un séquençage qui pourrait conduire à un glissement significatif.
Mais il est difficile d'imaginer comment n'importe lequel de ces scénarios pourrait donner à Joseph Kabila plus d'un an ou deux supplémentaires à la présidence. Cela lui apporterait bien peu, tout en compromettant ses intérêts de manière importante. Par exemple, les procureurs seraient beaucoup moins susceptibles d'engager des poursuites judiciaires contre un ancien président qui serait respecté pour avoir renforcé les fondements de la démocratie congolaise en cédant le pouvoir dans les délais constitutionnels à un nouveau président élu, que contre un homme qui aurait présidé à une intensification des brutalités à l'égard d'une population qui semblait clairement désireuse d'assister à une passation des pouvoirs telle que le prévoyait la constitution. Une période de répression tumultueuse rendrait également plus difficile la réussite d'une opération par laquelle Joseph Kabila apporterait son soutien à un successeur bien disposé à son égard — une autre option susceptible de lui permettre de préserver ses intérêts.
Nous lui avons présenté directement ces arguments lors de notre entretien la semaine dernière, mais le président y a répondu de manière évasive: « Pourquoi essayez-vous d'anticiper ce qui va se passer? »
Il a été plus réactif lorsque nous avons souligné combien il importe d'autoriser les citoyens à manifester et à critiquer le gouvernement, en particulier en période électorale, mais il est resté évasif quant à son engagement en faveur des principes démocratiques: « Les gens veulent organiser des manifestations et des marches de protestation, pourquoi pas. Mais si l'idée, c'est d'aller au-delà des manifestations libres et de créer le désordre et l'anarchie, alors c'est totalement inacceptable. » Nous avons fait remarquer que la démocratie pouvait être désordonnée mais que, en l'absence de violences, elle ne devrait pas être assimilée à l'anarchie. Il n'a pas répondu.
Joseph Kabila a mis l'accent tout particulièrement sur la nécessité d'assurer la stabilité. « La grande question en RD Congo, c'est la stabilité. Quitter le pouvoir — n'importe qui peut quitter le pouvoir. » Mais encore une fois, l’on ne voit pas comment une prolongation controversée de son mandat à la présidence, combinée à la probabilité de manifestations de protestation et d'une répression, contribuerait à la stabilité de la RD Congo.
Joseph Kabila a proposé l'ouverture d'un dialogue national afin d'aplanir les difficultés liées aux questions électorales. S’il annonçait clairement d’emblée son intention de céder le pouvoir au moment prévu par la constitution et indiquait que ce dialogue serait uniquement destiné à discuter des modalités des prochaines échéances électorales conformément à la constitution, les Congolais l'accueilleraient très probablement de manière favorable. Mais dans son style énigmatique habituel, il a laissé s'insinuer dans l’esprit de l'opinion l’hypothèse selon laquelle ce dialogue pourrait n'être qu'un stratagème de plus pour opérer un glissement.
Le fait que notre entretien avec Joseph Kabila se soit terminé sur une note cordiale semble indiquer que les arguments que nous avons avancés ne lui ont pas paru dépasser les bornes. Il nous a écoutés poliment et a même plaisanté: « Vous dites ‘le père de la démocratie.’ Vous n'êtes pas les premiers à dire cela et vous ne serez pas les derniers. » Mais il n'a donné aucune indication selon laquelle il acceptait ou rejetait nos suggestions. Il s'est contenté de nous demander: « En ce qui concerne mon avenir, continuez de prier pour moi. » Par souci de l'avenir de la démocratie en RD Congo, nous ne pouvons qu'espérer que Joseph Kabila comprenne que son intérêt personnel, sans parler de celui de son pays, lui commande d'accepter les limitations que la constitution congolaise lui impose clairement, plutôt que de les combattre de manière abusive.
https://www.hrw.org/fr/news/2015/07/28/joseph-kabila-pour-toujours-les-dangers-dune-presidence-prolongee-en-rd-congo

kunta
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