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Joseph Kabila se prépare-t-il à un exil vers le Cuba ?

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 Joseph Kabila se prépare-t-il à un exil vers le Cuba ?  Empty Joseph Kabila se prépare-t-il à un exil vers le Cuba ?

Message  kunta Ven 16 Oct - 17:36



Joseph Kabila se prépare-t-il à un exil vers le Cuba ?




Argent, minerais et biens de Kabila transférés discrètement à Cuba?

C’est ce qu’on pouvait lire sur le site afroamerica.net du 2 octobre sous le titre : « DRC President Joseph Kabila Allegedly Sending Assets and Family Members to Cuba as Situation Deteriorates »[1].

L’article évoque que « Joseph Kabila embarque biens et membres de famille vers Cuba. Des biens, y compris l’argent, les minerais, et des biens meubles de valeur, ainsi que du personnel, sont transportés par avion à Cuba. Le pilote ou le propriétaire de l’avion utilisé pour effectuer ces navettes est connu à Kinshasa sous le prénom de Tim, selon une source qui s’est confiée à AfroAmerica Network.
Une discrète et solide vieille amitié avec La Havane
The President of the Democratic Republic of Congo, J. Kabila, walks next to his Cuban counterpart Raul Castro (R) at the Revolution Palace in Havana, on September 26, 2011

The President of the DRC, J. Kabila, walks next to his Cuban counterpart Raul Castro at the Revolution Palace in Havana, on September 26, 2011

C’est ce qu’a enquêté DESC depuis quelques années en retraçant l’itinéraire de Joseph Kabila chaque fois qu’il se rendait aux Etats-Unis pour prendre part à l’assemblée générale annuelle des Nations unies à New-York. L’information nous a été livrée par une source de la maison civile du chef de l’Etat congolais. C’est ce qu’il a fait l’année écoulée. Malheureusement, cette année, Kabila n’a pu encore se rendre à Cuba suite à des injonctions sécuritaires lui transmises par le SVR[2] faisant partie des services secrets russes du FSB[3]. Après la disparition mystérieuse des missiles portatifs sol-air MANPADS à Lubumbashi, les agents russes ont conseillé à Kabila de ne pas se rendre à New-York, notamment suite à une menace potentielle que son avion soit atteint par un missile[4]. L’échec de la mission de lobbying à Washington et à New-York menée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a été une autre raison de l’absence de Kabila à l’ONU. Mis sous pression intenable aux Etats-Unis,  particulièrement au Département d’Etat et par Ban Ki-moon qui exigèrent que Kabila manifeste explicitement la volonté d’organiser les élections dans les délais constitutionnels en posant des actes concrets, Tshibanda recommanda à Kabila de ne pas se rendre à New-York. La même exigence a été faite à l’ex-président de la CENI, M. l’abbé Apollinaire Malumalu à Washington, quelques jours auparavant. C’est là qu’il faille en partie trouver l’explication de son découragement qui l’a contraint à présenter sa démission, outre son état de santé.

En 2014, après avoir assisté à l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, Joseph Kabila s’était rendu à La Havane, la capitale de Cuba, avant de regagner Kinshasa. La photo-ci-contre montre d’ailleurs une de ses visites à La Havane, le 26 septembre 2011, après l’assemblée générale de l’ONU. Dans son agenda, Joseph Kabila avait rencontré le président cubain, Raul Castro, qui lui prodigue souvent des conseils politiques, diplomatiques et stratégiques. Cuba, c’est aussi le lieu où Kabila effectue annuellement son check-up médical auprès de ses médecins cubains. C’est une habitude qu’il a prise depuis 2001. Il profite également de la période du sommet mondial à New-York, pour quelques moments de villégiature au soleil et pour « se taper de belles métisses cubaines dont le boss raffole », nous rapporte notre source de la maison militaire du président congolais.

En effet, Cuba est une étape importante pour Kabila. Son parrain, M. Godfroid Tchamuleso, un congolais résidant à La Havane, a servi au sein des Forces armées révolutionnaires cubaines, jusqu’à à y être nommé au grade de lieutenant-général. Il est le père de l’intendant général de la présidence, M Martin Tchamuleso, qui est un des meilleurs amis de Joseph Kabila.

Godfroid Tchamuleso est un Mulubakat de Kongolo et un ancien compagnon de Mzee Laurent-Désiré Kabila dans le maquis de Fizi/Baraka durant les années 1960. C’est Godfroid Tchamuleso qui a reçu Che Guevara en 1964 dans l’Est du Congo. Depuis, ils se sont attachés et ensuite Che Guevara l’a ramené à cuba en 1966 où il a établi sa résidence principale jusqu’à ce jour, nous confie une source de la maison civile de Kabila.

Sous le règne de Mzee, Godfroid Tchamuleso assumait les fonctions officieuses de conseiller stratégique, puis de ministre de la Défense, avant d’être nommé officiellement ambassadeur de la RDC en Angola de 2003 à 2008. « C’est un homme discret et effacé, mais avec un grand carnet d’adresses dans les ex-pays communistes et non-alignés. Il est très respecté et écouté par Joseph Kabila ».

Il n’est pas étonnant que Kabila mette à profit cette double proximité avec le Cuba pour y voir un lieu idéal d’exil ou de repos après avoir passé 15 ans à la tête d’un pays dont il peine à assurer la sécurité et la protection de ses populations[5].
Un début de panique dans l’entourage présidentiel ?

Sans confirmer à 100 % cette information, c’est la tendance qui ressort des premières informations recueillies auprès de certaines sources en contact direct avec les proches du président Kabila. On nous signale par exemple qu’à Kinshasa, certains militaires de la Garde républicaine (GR), craignant une fin de règne chahutée de Kabila, commencent à déplacer discrètement leurs familles dans la cité. On recense également des cas anormalement élevés de désertion des soldats de la GR ces derniers temps à Kinshasa. Une autre source militaire fait la corrélation avec les récents événements du camp Kimbembe à Lubumbashi. D’ailleurs, dans l’article y concerné, nous avons rapporté la causerie morale organisée par le général Christian Tshiwewe, le numéro deux de la GR, avec les éléments de troupes de la GR du camp Tshatshi et de Kibomango[6].

Selon une source diplomatique à Kinshasa :  : « L’exil vers le Cuba est un bruit que j’avais entendu depuis un temps mais qui persiste et a l’air de se confirmer. Joseph kabila et familles déplacent familles et biens pour le Cuba. Certains ministres sont en panique. Il va y avoir beaucoup de bruits prochainement en ce sens. Je prends contact avec d’autres sources et reviendrai vers vous ».
Des tirs nourris d’armes à feu entendus au camp Tshasthi dans la nuit du 11 au 12 octobre à Kinshasa

Nous avons été alertés par plusieurs personnes ce lundi 12 octobre, qui voulaient avoir des précisions sur les tirs entendus dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 octobre 2015 au camp Tshatshi, lieu de casernement de la GR. Selon nos sources de l’état-major général des FARDC, installé également dans le même périmètre : « Il s’agissait d’une attaque de bandits armés. Ils ont attaqué deux postes de garde de la GR. Le premier poste attaqué se trouve à l’arrêt des transports en commun dit Ngulu derrière le champ de tirs du camp Tshatshi c’est-à-dire en direction de  Sola. Et le deuxième poste attaqué est le poste dit « ba pêcheurs » qui se trouve à coté de l’hôpital de la rive. Les échanges de coups de feu ont duré environ une heure. Ils ont ont causé la mort de deux bandits. C’est tout de même bizarre que des bandits s’attaquent à des postes de surveillance de la GR avec des armes collectives appartenant à l’armée. Il s’agit de mitrailleuses russes PKM de 7,62 mm ainsi que des RPD de 7,62 mm.  Cependant, les assaillants abattus ne portaient pas de tenue militaire et n’avaient pas en leur possession aucune carte d’identité, juste des amulettes (fétiches) dans leurs corps. Mais aucun garde de la GR n’a été tué ni blessé ». L’incident a eu lieu entre 22h45 et 00h 10 et les enquêtes se poursuivent ».

En parlant des assaillants portant des amulettes, on peut penser aux combattants d’Udjani, le chef des miliciens Enyeles, abattu en 2014 au cours d’une fusillade à Owando au Congo-Brazzaville[7]. Mais cette thèse paraît simpliste car ces derniers utilisent généralement les armes blanches (flèches, machettes, gourdins, etc.) pour s’attaquer à leurs cibles. Le port d’amulettes et de fétiches est une pratique de protection ancestrale répandue chez tous les combattants armés (Simbas et les rebelles Mulele dans les années 1960 ou les miliciens Maï-Maï actuellement , etc.) mais aussi chez militaires de la RDC. Le quotidien allemand Der Spiegel, qui a suivi pas à pas Martin Kobler, le chef de la MONUSCO, dans ses prises de décisions lors des dernières batailles des FARDC contre le M23 en octobre 2013, avait rapporté ceci à propos des soldats FARDC qui se battaient : « Très peu de soldats portent des uniformes complets. Certains portent des tongs et trimbalent leurs affaires dans des sacs en plastique, avec des amulettes faites de pattes d’animaux suspendus autour de leurs cous[8].

Ainsi, au vu de l’armement des assaillants et des cibles choisies – cibles militaires et non civiles – tout porte à croire qu’il s’agissait d’une attaque armée menée soit par des éléments déserteurs de la GR qui connaissent bien les lieux ou d’autres militaires FARDC. Quel est l’intérêt pour un bandit de prendre le risque d’attaquer un poste de garde de l’armée qui n’est pas un coffre-fort? Tous ces éléments tendent davantage à confirmer la thèse d’une division au sein de l’armée et des services de sécurité dont les conséquences se feront jour dans les prochains mois au vu de la détérioration de l’atmosphère politique.
Le général Célestin Kanyama en disgrâce ?

C’est l’information erronée que nous avons reçue le 12 octobre 2015 : « Kanyama aurait été auditionné le 11 octobre 2015 par les agents de la DEMIAP (Ndlr : Acronyme des renseignements militaires des FARDC). Ces derniers auraient intercepté une communication entre lui (Kanyama) et un colonel se trouvant se trouvant au Katanga. L’interpellation du général Kanyama serait intervenu alors qu’il voulait regagner Katanga. Jusqu’au dimanche 11 octobre à 23 heures, il se trouvait encore dans les locaux de la DEMIAP« . Aux dernières nouvelles, la même source nous a informée qu’il serait placé en résidence surveillée. « On lui reproche d’être en collusion avec le camp Katumbi », nous confie une source des renseignements militaires.

Mais les investigations plus poussées menées par DESC auprès des sources policières nous donnent les précisions suivantes : « Kanyama n’a pas été arrêté mais juste convoqué au Conseil National de Sécurité où ils était entendu sur une prétendue affaire de mort de 7 prisonniers dans la cellule Amigo (cachot) du camps Lufungula par étouffement. Il est rentré sain et sauf chez lui après l’interrogatoire. C’est le CNS qui l’a auditionné pas la DEMIAP. La preuve qu’il n’est pas aux arrêts ni en résidence surveillée est qu’il a tenu une causerie morale avec les éléments de la LENI (Ex- PIR) au stade Tata Raphaël« .

Cette information nous rappelle un échange que nous avons eu avec M. Joël Kandolo (collaborateur de DESC) qui commentait la dernière déclaration de Human Rights Watch en ces mots « Je crois que le jeu du chat et de la souris a commencé entre la communauté internationale et Kabila.  C’est toujours à chaque fois qu’il veut prendre ses grands airs qu’ils lui sortent un petit rapport pour le calmer un peu.  La publication de celle ci aujourd’hui n’est pas anodine. Étant donné qu’il est plus dans le schéma de Mugabe, ils vont l’élaguer petit à petit.  Raison pour laquelle sur ce rapport la pression est mise sur Kanyama et de cette façon à la prochaine manifestation il saura se tenir. Moi à la place de Kabila, je démettrais Kanyama pour faire baisser la pression ». D’autre part, dans une récente publication, nous avons rapporté le malaise qui couve au sein des services de sécurité. Nous avons fait allusion au mécontentement du général Kanyama qui ne cessait de se plaindre d’être la seule victime de la machine à tuer de Kabila alors que son patron, Bisengimana, n’est nullement inquiété ». Ne se sentant plus protégé par Kabila face à l’étau de la CPI qui se resserre de plus en plus sur lui, mais aussi sur plusieurs hauts gradés de l’armée, particulièrement de la GR, Kanyama ne serait-il pas dans une démarche alternative pour assurer ses arrières en cas de changement de régime ? Il y a tout de même anguille sous roche lorsque l’on considère que Kanyama, dont le nom est régulièrement revenu dans tous les sales coups de la police, a toujours bénéficier du parapluie de Kabila, même pour des actes d’assassinats flagrants qui ont occasionné des dizaines de morts. C’est bizarre qu’il ait été seulement auditionné pour la mort des sept prisonniers en cette période de suspicions au sein des services de sécurité.

Les prochains jours nous révéleront davantage sur la chasse aux sorcières qui couve actuellement dans l’armée, la police et les services de renseignement. D’autres surprises viendront! En effet, ce qui est une réalité pour la politique, l’est aussi pour les services de sécurité. Si défection il y a au sein la majorité présidentielle, il n’en pourra être autrement dans les rangs de l’armée, de la police et de l’ANR. Le ver est déjà dans le fruit!
Le dégel diplomatique entre Cuba et les Etats-Unis permettra-t-il un repos serein à Kabila ?

C’est la question que plus d’un observateur peut se poser. Et la réponse peut être négative si l’on estime que ce mouvement discret d’acheminement des matériels et des biens se fait à l’insu des autorités américaines qui tiennent à absolument au départ de Kabila de la présidence du pays à l’échéance de son mandat le 19 novembre 2016. C’est également le point de vue avancé  par notre source diplomatique susmentionné : « C’est vrai qu’on se posera la question : est-ce qu’il ne se tire pas une balle dans le pied vu que les Etats-Unis et cuba normalisent leurs relations diplomatiques? Certainement, mais c’est le cas. J’ai pu rétablir des contacts avec certains relais à Cuba, un terrain où je suis bien introduit« .

Mais pour nous (JJ Wondo), la réponse peut tout autant être affirmative si, sur base du rapprochement diplomatique entre les Etats-Unis et le Cuba, Washington veut permettre à Kabila une sortie honorable, en reconnaissance de loyaux services qu’il a rendus aux Etats-Unis dans la région des Grands-Lacs, où l’Oncle Sam a consolidé son influence géostratégique, au détriment de la France, le syndrome de Fachoda oblige. En effet, les interventions militaires rwandaises et ougandaises en RDC, facilitées notamment par une politique étrangère et sécuritaire de Joseph Kabila, jugée accommodante[9] envers ces deux pays, étaient perçues par les autorités françaises comme une conquête du territoire francophone par des Anglophones[10].
Jean-Jacques Wondo Omanyund

http://desc-wondo.org/kabila-se-prepare-t-il-a-un-exil-vers-le-cuba-jean-jacques-wondo/



















































 



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Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Argent, minerais et biens de Kabila transférés discrètement à Cuba?

C’est ce qu’on pouvait lire sur le site afroamerica.net du 2 octobre sous le titre : « DRC President Joseph Kabila Allegedly Sending Assets and Family Members to Cuba as Situation Deteriorates »[1].
L’article évoque que « Joseph Kabila embarque biens et membres de famille vers Cuba. Des biens, y compris l’argent, les minerais, et des biens meubles de valeur, ainsi que du personnel, sont transportés par avion à Cuba. Le pilote ou le propriétaire de l’avion utilisé pour effectuer ces navettes est connu à Kinshasa sous le prénom de Tim, selon une source qui s’est confiée à AfroAmerica Network.

Une discrète et solide vieille amitié avec La Havane


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The President of the DRC, J. Kabila, walks next to his Cuban counterpart Raul Castro at the Revolution Palace in Havana, on September 26, 2011
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Joseph Kabila se prépare-t-il à un exil vers le Cuba ? – Jean-Jacques Wondo
Par DESC-Wondo.org   Le 15 octobre 2015  
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