Comment les collègues fondateurs de Tshisekedi l’ont trahi le 17 janvier 1988
4 participants
CongoKiosque :: Culture :: Histoire
Page 1 sur 1
Comment les collègues fondateurs de Tshisekedi l’ont trahi le 17 janvier 1988
Histoire : Comment les collègues fondateurs de Tshisekedi l’ont trahi le 17 janvier 1988
Le cofondateur et président honoraire de l’UDPS/Benelux Joseph Sita Nsoni Zeno revient à la charge dans cette édition pour expliquer aux générations actuelles comment les collègues fondateurs de Tshisekedi au sein de l’UDPS l’avaie
nt trahi. Nous lui cédons la parole à ce propos.
La fois dernière, j’avais dit qu’après les Accords de Gbadolite signés en 1987 entre les fondateurs de l’UDPS et Mobutu qui les intégraient dans le comité central du MPR, les premiers avaient renoncé à poursuivre la lutte contre Mobutu. C’est comme ça que les membres de la direction politique rénovée de l’UDPS avaient estimé bon de récupérer Tshisekedi et le faire revenir au parti pour poursuivre le combat politique. Il ne voulait pas. C’est ainsi qu’il proposa que Marcel Lihau occupe la présidence nationale parce que, fatigué, il voulait bien s’occuper de ses propres affaires.
La 2è réunion de la direction politique rénovée était convoquée pour cette fin. C’est comme ça que nous avons ajouté explicitement une phrase au PV de la première réunion à laquelle Tshisekedi avait participé selon laquelle il renonçait à tous les accords de Gbadolite contresignés avec ses collègues fondateurs prétextant qu’on ne devait pas négocier avec un prisonnier qu’il était.
C’est ce PV qui a été transformé en mémo envoyé à Mobutu et à toutes les ambassades et organisations internationales accréditées à Kinshasa.
Mise en résidence surveillée de Tshisekedi
Ce mémo avait fait piquer une sainte colère à Mobutu qui décida l’arrestation de Tshisekedi après avoir subi un interrogatoire serré au SARM (Service de renseignement militaire) au cours duquel il confirma l’authenticité du fameux PV. Il fut décidé alors de le placer en résidence surveillée sise Boulevard du 30 Juin jusqu’au 24 avril 1990, date de l’ouverture du Zaïre au processus démocratique.
Je reviens en arrière pour signaler que quand Tshisekedi avait renoncé aux accords de Gdadolite, il avait organisé un meeting au Pont Kasa-Vubu le 17 janvier 1988 avec les membres de la direction politique rénovée. Mais, curieusement, aucun de ses collègues fondateurs ne s’était présenté au lieu de la manifestation alors qu’ils y étaient tous invités.
Et cette absence était ni plus ni moins un acte de trahison envers Tshisekedi et d’abandon de la lutte.
Mais, à notre grande surprise, quand Tshisekedi fut libéré, ce dernier a préféré renouer avec ses collègues fondateurs traîtres d’hier au lieu de réunir les membres de la direction politique rénovée qui l’avaient pourtant sollicité pour ce faire.
Néanmoins, nous n’étions pas découragés. Nous avons continué la lutte en prenant soin d’envoyer les rapports de nos activités au professeur Lihau qui vivait aux USA.
Au vu de notre attitude, Tshisekedi et ses collègues fondateurs avaient convoqué une réunion du Collège des fondateurs où ils décidèrent de faire revenir Lihau au pays. Afin qu’il participe à la direction de cinq présidents qui devaient diriger le parti rotativement.
Les membres de ce nouveau directoire de l’UDPS avaient chargé le professeur Lihau de mener des négociations avec nous de Direction politique rénovée pour intégrer le parti. Nous avons démocratiquement accédé à cette demande. Mais certains d’entre nous avaient refusé. Ce qui amena les membres mécontents de faire enregistrer la Direction politique rénovée de l’UDPS comme un parti à part entière au ministère de l’Intérieur vers le début des années 2000.
Un courant au sein de l’UDPS
Quant à savoir l’attitude aujourd’hui des membres qui n’avaient pas suivi ce schéma, je puis dire qu’ils s’organisent pour désigner un leader de leur courant qui est appelé à animer cette tendance au sein de l’UDPS. Ils ont besoin d’être pris en compte. C’est comme au parti socialiste de France. François Hollande est là mais il y a des membres qui n’acceptent pas la politique économique du président Hollande mais ils restent néanmoins membres du PS. C’est ce courant qui se dessine présentement au sein de l’UDPS.
Tout ceci pour vous dire que beaucoup pensent que si Etienne Tshisekedi n’est plus là, ce sera le chaos. Ce qui n’est pas vrai.
L’UDPS ne mourra pas et il est appelé à jouer un grand rôle dans ce pays.
Propos recueillis par Denis Lubindi
Tshisekedi
Source : Groupelavenir
Le cofondateur et président honoraire de l’UDPS/Benelux Joseph Sita Nsoni Zeno revient à la charge dans cette édition pour expliquer aux générations actuelles comment les collègues fondateurs de Tshisekedi au sein de l’UDPS l’avaie
nt trahi. Nous lui cédons la parole à ce propos.
La fois dernière, j’avais dit qu’après les Accords de Gbadolite signés en 1987 entre les fondateurs de l’UDPS et Mobutu qui les intégraient dans le comité central du MPR, les premiers avaient renoncé à poursuivre la lutte contre Mobutu. C’est comme ça que les membres de la direction politique rénovée de l’UDPS avaient estimé bon de récupérer Tshisekedi et le faire revenir au parti pour poursuivre le combat politique. Il ne voulait pas. C’est ainsi qu’il proposa que Marcel Lihau occupe la présidence nationale parce que, fatigué, il voulait bien s’occuper de ses propres affaires.
La 2è réunion de la direction politique rénovée était convoquée pour cette fin. C’est comme ça que nous avons ajouté explicitement une phrase au PV de la première réunion à laquelle Tshisekedi avait participé selon laquelle il renonçait à tous les accords de Gbadolite contresignés avec ses collègues fondateurs prétextant qu’on ne devait pas négocier avec un prisonnier qu’il était.
C’est ce PV qui a été transformé en mémo envoyé à Mobutu et à toutes les ambassades et organisations internationales accréditées à Kinshasa.
Mise en résidence surveillée de Tshisekedi
Ce mémo avait fait piquer une sainte colère à Mobutu qui décida l’arrestation de Tshisekedi après avoir subi un interrogatoire serré au SARM (Service de renseignement militaire) au cours duquel il confirma l’authenticité du fameux PV. Il fut décidé alors de le placer en résidence surveillée sise Boulevard du 30 Juin jusqu’au 24 avril 1990, date de l’ouverture du Zaïre au processus démocratique.
Je reviens en arrière pour signaler que quand Tshisekedi avait renoncé aux accords de Gdadolite, il avait organisé un meeting au Pont Kasa-Vubu le 17 janvier 1988 avec les membres de la direction politique rénovée. Mais, curieusement, aucun de ses collègues fondateurs ne s’était présenté au lieu de la manifestation alors qu’ils y étaient tous invités.
Et cette absence était ni plus ni moins un acte de trahison envers Tshisekedi et d’abandon de la lutte.
Mais, à notre grande surprise, quand Tshisekedi fut libéré, ce dernier a préféré renouer avec ses collègues fondateurs traîtres d’hier au lieu de réunir les membres de la direction politique rénovée qui l’avaient pourtant sollicité pour ce faire.
Néanmoins, nous n’étions pas découragés. Nous avons continué la lutte en prenant soin d’envoyer les rapports de nos activités au professeur Lihau qui vivait aux USA.
Au vu de notre attitude, Tshisekedi et ses collègues fondateurs avaient convoqué une réunion du Collège des fondateurs où ils décidèrent de faire revenir Lihau au pays. Afin qu’il participe à la direction de cinq présidents qui devaient diriger le parti rotativement.
Les membres de ce nouveau directoire de l’UDPS avaient chargé le professeur Lihau de mener des négociations avec nous de Direction politique rénovée pour intégrer le parti. Nous avons démocratiquement accédé à cette demande. Mais certains d’entre nous avaient refusé. Ce qui amena les membres mécontents de faire enregistrer la Direction politique rénovée de l’UDPS comme un parti à part entière au ministère de l’Intérieur vers le début des années 2000.
Un courant au sein de l’UDPS
Quant à savoir l’attitude aujourd’hui des membres qui n’avaient pas suivi ce schéma, je puis dire qu’ils s’organisent pour désigner un leader de leur courant qui est appelé à animer cette tendance au sein de l’UDPS. Ils ont besoin d’être pris en compte. C’est comme au parti socialiste de France. François Hollande est là mais il y a des membres qui n’acceptent pas la politique économique du président Hollande mais ils restent néanmoins membres du PS. C’est ce courant qui se dessine présentement au sein de l’UDPS.
Tout ceci pour vous dire que beaucoup pensent que si Etienne Tshisekedi n’est plus là, ce sera le chaos. Ce qui n’est pas vrai.
L’UDPS ne mourra pas et il est appelé à jouer un grand rôle dans ce pays.
Propos recueillis par Denis Lubindi
Tshisekedi
Source : Groupelavenir
Mathilde- Modérateurs
- Messages : 4961
Date d'inscription : 15/10/2012
Re: Comment les collègues fondateurs de Tshisekedi l’ont trahi le 17 janvier 1988
C est sur est certain que l UDPS survivra après la disparition de monsieur Tshisekedi chose que nous ne souhaitons pas pour le moment mais personne ne sait quel ligne suivra ce parti qui le premier dans l histoire du Congo a mis le peuple comme sa préoccupation principale.
akim- Modérateurs
- Messages : 566
Date d'inscription : 15/10/2012
Re: Comment les collègues fondateurs de Tshisekedi l’ont trahi le 17 janvier 1988
Moi je dirai que le peuple est toujours la préoccupation principale de tous les dirigeants et sachez que nul n´est parfait donc si demain vous dirigez bien que vous criez sur le toit le peuple d abord il y aura une poignet du meme peuple qui seront contre c est une des lois de la nature
Ramboché- Modérateurs
- Messages : 476
Date d'inscription : 17/10/2012
Re: Comment les collègues fondateurs de Tshisekedi l’ont trahi le 17 janvier 1988
Je ne crois pas que le peuple d abord soit la préoccupation de tous les dirigeants, rien qu´a constater les comportements de la plus part des dirigeants Africains on a vraiment du mal a croire qu´ils sont au pouvoir pour leurs peuples.
Plameverdi- Modérateurs
- Messages : 294
Date d'inscription : 27/10/2012
Sujets similaires
» Les tribulations des treize parlementaires et fondateurs de l'udps au Zaire de Mobutu
» FLASH URGENT URGENT : la mort du Capitaine Banza, aide de camp du Colonel MAMADOU NDALA tué le 2 janvier 2014. PUIS l'arrestation du Général John Numbi , ce lundi 20 janvier à 20h.
» BATAILLE DE GAMBELLA (ETHIOPIE), LE 18 JANVIER 1940.
» Felix Tshisekedi succedera-t-il à son père Etienne Tshisekedi aux élections de 2016 ?
» Mise au point de l'UDPS concernant le dialogue
» FLASH URGENT URGENT : la mort du Capitaine Banza, aide de camp du Colonel MAMADOU NDALA tué le 2 janvier 2014. PUIS l'arrestation du Général John Numbi , ce lundi 20 janvier à 20h.
» BATAILLE DE GAMBELLA (ETHIOPIE), LE 18 JANVIER 1940.
» Felix Tshisekedi succedera-t-il à son père Etienne Tshisekedi aux élections de 2016 ?
» Mise au point de l'UDPS concernant le dialogue
CongoKiosque :: Culture :: Histoire
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|