APRES LES MERCENAIRES, KATUMBI INSULTE LES BARREAUX CONGOLAIS

Dans sa bataille pour son positionnement politique par rapport à l’agenda étranger qui lui a été confié, Moïse Katumbi Chapwe ne lésine sur aucun moyen pour arriver à ses fins. Il est au front de la popularité sociologique s’il le faut en utilisant son équipe de football. Il est sur le front socioéconomique en instrumentalisant la pénurie des produits de première nécessité sur les marchés bouillants de l’ex-Katanga. Il est sur le front politique en exploitant, à coup de billets verts, des partis politiques et, à présent, en coachant des plates-formes politiques.



Cette fois-ci, Moïse Katumbi se retrouve sur le champ judiciaire où il doit répondre de certains griefs portant sur la sûreté intérieur qui, en français facile, concerne la sécurité des Congolais. Ne laissant rien au hasard, et fonctionnant avec une précision de feuille de musique sur toutes les séquences des événements de ces derniers temps qu’il semble avoir prévues et prévenues, Moïse Katumbi a recadré son tir en louant désormais les services d’un avocat français de renom : Eric Dupond Moretti.

Surnommé « Acquittator » dans les prétoires français, cet avocat pénaliste est connu pour le nombre impressionnant d'acquittements qu'il a obtenus devant les cours et tribunaux français. Pour cela, il s’est aussi bâtit une réputation de juriste communicateur spécialisé dans la pression psychologique sur la justice au moyen de l’opinion public. En sorte que, finalement, ses procès ne se déroulent pas qu’aux prétoires, mais surtout sur la place publique. C’est le cas, notamment, du footballeur français Karim Benzema dont il était le défenseur dans l’affaire de sexetape de son confrère footballeur Mathieu Valbuena.

Très bouillant, Eric Dupond Moretti est considéré comme l’avocat le plus connu sur la place judiciaire française depuis l’affaire d’Outreau en 2005, le dossier Bernard Tapie ou encore celui des frères Karabatic sur l’affaire des paris suspects du match de handball entre Montpellier et Cesson en France. Il est aussi connu pour ses confrontations avec les magistrats qu’il ne ménage jamais dans ses propos en les traitant, par exemple, d’« institution de faux-culs, petit monde de l' entre-soi et de l'irresponsabilité ». Son agressivité en la matière lui a aussi fait coller le surnom de « terroriste des prétoires ».

Bref, cet aperçu du pedigree du nouvel attaquant judiciaire confirme les pronostics : Moïse Katumbi est bel et bien en guerre dans une croisade dont il est le seul à connaître l’objectif et la finalité ! Katumbi ne l’a pas choisi au hasard puisque cet avocat est familier du terrain judiciaire africain. Egalement appelé « plaideur hors-norme et ultra-médiatique », il a récemment signé sa présence en Afrique, entre autres, dans la défense de Michel-Thierry Atangana, détenu pendant 17 ans au Cameroun mais libéré seulement un mois après son implication dans la défense ; de la famille Bongo dans l’affaire des « biens mal acquis » ainsi que dans l’affaire de l’agression de Brahim Déby, fils de l’actuel président tchadien, près de Paris, en 2007.

Depuis son arrivée dans le box de défense de Katumbi, Eric Dupond Moretti se distingue par un activisme médiatique qui confirme les intentions de son client. Grâce au relais d’Olivier Kamitatu, posté, selon nos sources, à Bruxelles depuis plusieurs semaines pour coacher la presse française et belge, particulièrement la Libre Belgique pour lequel il rédige carrément des articles, Me Moretti s’est d’ores et déjà mis en pointe particulièrement dans Jeune Afrique qui boit ses propos comme du petit lait.



L’insulte aux barreaux congoloais

On comprend, dès lors, que Moïse Katumbi a opté, dans son procès qui se profile à l’horizon, pour la tactique de la pression de l’opinion par des coups médiatiques de son nouvel avocat. L’on comprend aussi que, dans le fond, l’ancien Gouverneur de l’ex Katanga se sent en mauvaise posture et incapable de s’en sortir. Il tente ainsi d’éviter la coloration purement judiciaire de son affaire, préférant le maintenir dans ses atours politiciens en manipulant l’opinion tant nationale qu’internationale. Katumbi veut ainsi faire d’une affaire purement locale un dossier international en instrumentalisant les médias périphériques à ses fins personnelles.

Libre à Moïse Katumbi de choisir ses défenseurs et sa stratégie de défense. Il faut déplorer, cependant, sa propension – lui qui se veut nationaliste – à préférer l’expertise étrangère aux compétences locales dans tout ce qu’il fait. Hier, en effet, il a prétendu louer les services d’ »agriculteurs » américains qui se sont avérés être ses gardes du corps, entre autres. Il continue de louer une « légion étrangère » qui domine les effectifs du TP Mazembe. Et voici qu’à présent, il préfère les envolées médiatiques d’un avocat français excité, insultant du coup tous les membres du barreau congolais qui, finalement, n’auront été recrutés que comme des dépanneurs passagers…

Yvon Ramazan
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Comme d habitude un bon nombre des Congolais sont aujourd'hui se sont rangé derrière Katumbi en oubliant qu'il y a peu Katumbi était au rang de ceux que nous combattions, sans avoir a répondre de ses actes on lui accorde confiance, je crois que nous devons tirer lecon sur notre passé, pour se débarrassé de Mobutu nous avons compatit avec le diable en la personne de Laurent Kabila qui par aveuglement et l ivresse du pouvoir a amener dans ses bagages les Rwandais et surtout Kanambe.
Nous devrons rester prudent pourquoi ne pouvons pas croire a la thèse d une mise en scène de Kanambe et Katumbi.