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Mœurs : Fally Ipupa chassé comme un vulgaire malfrat aux obsèques de Tabu Ley

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Mœurs : Fally Ipupa chassé comme un vulgaire malfrat aux obsèques de Tabu Ley  Empty Mœurs : Fally Ipupa chassé comme un vulgaire malfrat aux obsèques de Tabu Ley

Message  King Show Mar 17 Déc - 14:22


Récidiviste, l’artiste-musicien Fally Ipupa a été chassé comme un vulgaire malfrat aux obsèques de seigneur Ley pour s'y être présenté en culotte.
Les obsèques de ce monument de la chanson que fut Tabu Ley Rochereau ont servi l'occasion à plusieurs personnalités, mais également à plusieurs personnes éprises de bon sens, de ressasser les innombrables chansons de cet icône mondial de la musique.

Comme il fallait s'y attendre, elles ne pouvaient pas ne pas penser à l'avenir. C'est-à-dire à l'après Tabu Ley. Or, comment envisager l'avenir sans regarder droit dans les yeux le présent ?

La musique congolaise actuelle a donc été passée au peigne fin. Si sur le plan orchestration, elle sort encore du lot avec des musiciens talentueux, sur les plans thématique et scénique, les critiques les plus acerbes ont été formulées.

La musique congolaise a en effet amorcé un incroyable virage à 360° depuis plus d'une décennie. Avant ce déclin, il y avait bien des cas isolés avant, qui étaient pour la plupart sanctionnés.

Puis, la Commission de censure s'est brusquement tue, et ce fut la constitution de la boite de Pandore. La plupart de chansons qui sortent depuis cette période sont caractérisées par une immoralité révoltante, des thèmes développés, cris et danses.

Même les musiciens qui se disent intellectuels n'hésitent pas à se jeter à corps perdu dans cette bassesse. Mention spéciale quand même à Papa Wemba, Félix Wazekwa et Redy Amisi. Le comble, c'est qu'on cite des noms de certaines hautes personnalités du pays et des pays voisins dans ces chansons.

S'agit-il là d'une provocation, d'un défi, ou plutôt d'une façon de prouver à tous que les pauvres moralistes ont beau crier, ces autorités sont avec eux ?
Bénéficiant de la libéralisation de l'espace médiatique, les musiciens se livrent à un libertinage exacerbé qui finit par susciter des questions fondamentales. Car il est peut-être temps que les musiciens nous édifient sur l'apport de l'impudicité dans la musique.

L'homme qui a été inhumé il y a quelques jours n'avait jamais versé dans ces sottises mais il était incomparablement plus grand que tous ceux qui s'y adonnent avec une volupté infernale. La planète a connu de très grands personnages musicaux comme Manu Dibango, Bob Marley, Michael Jackson, Diana Ross, Tabu Ley, Miriam Makeba, Lucky Dube et j'en passe et des meilleurs. Aucun d'eux ne s'est ainsi élevé en chantant des insanités.

Au niveau interne, une petite étude démontre que toutes les chansons décriées suite à leurs messages impudiques ne règnent que le temps que vivent les roses, alors que les chansons des écoles African Jazz et OK Jazz, et même celles de Zaïko Langa Langa, qui datent de quarante à cinquante ans, sont encore présentes et paraissent plus récentes que les premières.

Alors, qu'est-ce qui pousse nos musiciens à glisser dans ces dérapages ? Vers quoi courent-ils ? Que cherchent-ils ? Quel objectif poursuivent-ils ? La destruction de la jeunesse ? Les musiciens ne doivent jamais oublier la lourde responsabilité qui est la leur dans le travail qu'ils font.

Car ils sont, malheureusement, des leaders d'opinion. Les jeunes, particulièrement ceux dont l'éducation reçue n'est pas enracinée sur des bases solides, ont tendance à les suivre et à copier servilement ce qu'ils font, disent ou chantent.

Les chansons tendancieuses, les cris obscènes et les danses impudiques, personne ne doit se leurrer, troublent l'ordre public. Qui est ce parent sensé qui est encore à l'aise lorsque, pendant qu'il est en famille, la télévision balance un clip ? La plupart des clips montrés aujourd'hui à la télévision sont à la limite de la pornographie.

Ces musiciens ont-ils des familles ? Arrivent-ils quand même à regarder leurs parents droit dans les yeux ? Quelle image donnent-ils d'eux-mêmes à leurs fils, mais surtout à leurs filles ? La responsabilité de l'Etat est grande dans ce dérapage. Qu'est devenue la Commission de censure ? Que font le Ministère de Justice et celui de la Culture ?

Chaque pays a ses règles. Même en Occident où les mœurs laissent de plus en plus à désirer, tous les pays n'ont pas un même comportement. Certains films aisément diffusés en Europe et en Amérique sont interdits en Grande Bretagne ou n'y sont autorisés qu'après amputation des scènes hard.
Au nom de quoi devons-nous bêtement tout accepter ? S'il y a des gens qui sont mal éduqués, ils n'ont qu'à aller exclusivement jouer devant leurs parents.

J'ai été sidéré d'entendre sur les antennes de RFI un communicateur déclarer que Tabu Ley avait déjà un remplaçant en la personne d'un chanteur, l'un des musiciens les plus impudiques, qu'il a du reste nommément cité. Quelle hérésie !

A-t-on entendu Tabu Ley chanter des insanités et, ô impiété quand tu nous prends ! les défendre à la télévision ? A-t-on vu Rochereau faire exhiber des jeunes filles presque dévêtues des danses pornographiques à la télé ?

Les musiciens sont pour beaucoup dans la destruction de la jeunesse congolaise. Et en les caressant dans le sens de poils, les autorités blanchissent ainsi cette destruction. Franco, pourtant patron tout-puissant du Tout-puissant OK Jazz et ami du Chef de l'Etat fut arrêté et envoyé à la prison centrale de Makala lorsqu'il s'était autorisé des chansons libertines.

Nyoka Longo et Koffi Olomide ont suivi le même chemin lorsqu'ils ont lancé un cri décrié. Pourquoi ne voit-on plus ces choses ? Le pays a-t-il changé ?

Ce qui est vrai pour les thèmes, cris et danses l'est aussi pour l'habillement. Certains musiciens confondent de plus en plus la scène et l'extérieur. Exit le temps où les musiciens se comportaient en grands messieurs lorsqu'on les croisait en dehors de leurs sphères d'activités.

Aujourd'hui, filles et garçons d'une certaine éducation ne jurent que par l'exhibition des parties intimes de leurs corps. Tiens, pendant qu'on y est. Fally Ipupa a été chassé comme un vulgaire malfrat aux obsèques de seigneur Ley pour s'y être présenté en culotte.

On se rappellera qu'aux obsèques de Charles Mombaya, déjà, ce musicien avait été proprement éconduit à l'entrée principale de la cathédrale du Centenaire toujours à cause de ses tenues malheureuses.
http://sangoyacongo.blogspot.de/2013/12/murs-fally-ipupa-chasse-comme-un.html
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